Cours de biologie en ligne

LA TRANSMISSION SYNAPTIQUE

Le mot synapse désigne l’endroit où l’axone se connecte au dendrite. Or dans le monde animal, les neurones ont deux façons bien différentes de se joindre ensembl :

la synapse électrique, où les cellules se touchent et sont reliées par de petits trous, ce qui permet à l’influx nerveux de passer directement de l’une à l’autre;

la synapse chimique, où les cellules ne se touchent pas et où l’influx nerveux a besoin de molécules particulières pour franchir l’espace entre les deux.

 

2018 synapse


La très grande majorité de nos synapses sont de type chimique. Moins rapides que les synapses électriques, elles sont cependant beaucoup plus souples et malléables, une caractéristique précieuse à la base de tout apprentissage.

Les deux parties de la synapse ont hérité de spécialisations moléculaires particulières pour s’acquitter de leur tâche…

La synapse est le point de jonction entre deux neurones. Cependant, l’influx nerveux peut aussi être transmis d’une cellule sensorielle réceptrice à un neurone. Ou encore d’un neurone aux muscles pour les faire se contracter ou aux glandes pour leur faire sécréter leurs hormones. On parle alors de jonctions neuromusculaire ou neuroglandulaire. Dans une synapse chimique typique entre deux neurones, le neurone d’où arrive l’influx nerveux est appelé pré-synaptique. Celui où vont se fixer les messagers chimiques, ou neurotransmetteurs, reçoit le nom de post-synaptique.

Plusieurs structures spécialisées permettent de reconnaître le neurone pré- du neurone post-synaptique:
Dans le bouton terminal de l’axone pré-synaptique, on peut observer des mitochondries ainsi que des microtubules qui permettent le transport des neurotransmetteurs du corps cellulaire (où ils sont produits) jusqu’au bout de l’axone. On peut aussi y voir des vésicules sphériques remplies de neurotransmetteurs. Ces derniers seront excrétés par fusion de la membrane des vésicules avec celle du bouton pré-synaptique, un processus appelé exocytose. La fente synaptique que les neurotransmetteurs ont à franchir est très mince, de l’ordre de 0,02 micron.
Les neurotransmetteurs se fixent sur des récepteurs membranaires, de grosses protéines ancrées dans la membrane cellulaire du neurone post-synaptique. Au microscope électronique, on observe à cet endroit une accumulation de matériel opaque qui correspond à l’agrégation de récepteurs et à d’autres protéines de signalisation essentielles à la neurotransmission chimique.

Pour un neurotransmetteur donné, on connaît plusieurs sous-types de récepteurs qui lui sont spécifiques. C’est la présence ou l’absence de certains de ces sous-types de récepteur qui va générer dans le neurone post-synaptique une cascade de réactions chimiques particulières. Celle-ci mènera à l’excitation ou à l’inhibition de ce neurone.

Les travaux de centaines de laboratoires dans le monde ont permis d’identifier les principaux acteurs responsables de la transmission synaptique. Parmi eux, plus d’une soixantaine de neurotransmetteurs et des centaines de sous-types de récepteurs. Comme un neurone peut relâcher plusieurs neurotransmetteurs différents à la fois, la soupe de molécules et d’ions présents dans la fente synaptique ne peut être décodée que par une affinité très spécifique des neurotransmetteurs avec leurs récepteurs. Une combinaison de neurotransmetteurs agissant sur différents sous-types de récepteurs pourra alors avoir différents effets, selon les récepteurs qu’ils affectent.


LES NEUROTRANSMETTEURS