LES ARGUMENTS DE L'EVOLUTION

LES PREUVES PALEONTOLOGIQUES.

 

 

            La paléontologie est l'étude des fossiles. Les fossiles sont des témoins d'espèces disparues.

            Les connaissances en paléontologie ont permis de formuler certaines constatations:

 

  1. les faunes et les flores qui se succèdent sont directe­ment liées à celles qui précédent et à celles qui suivent. Ceci a permis de diviser l'histoire de la Terre en périodes caracté­ristiques:

 

ERES GEOLOGIQUES

 

PERIODES

DUREE DE CHAQUE ERE

ANIMAUX

VEGETAUX

Précambrien

 

3.500 millions

 

Primaire

cambrien

silurien

dévonien

carbonifère

permien

 

 

345 millions

invertébrés

poissons

premiers rep-

tiles

conifères

Secondaire

trias

jurassique

crétacé

 

160 millions

dinosaures

angiospermes

Tertiaire

éocène

oligocène

miocène

pliocène

 

64 millions

mammifères

oiseaux

angiospermes

déclin rep-tiles

Quaternaire

pléistocène

holocène

2 millions

expansion

humaine

 

  1. les formes, qu'elles soient animales ou végétales, sont d'autant moins spécialisées qu'elles sont plus anciennes. Plus la forme est ancienne, plus elle est proche du type ancestral généralisé.

 

            Les types synthétiques sont particulièrement intéressants puisqu'ils présentent un mélange de caractères (ex: l'Archéop­terix avec des caractères aviens [bec, plume,...] et des carac­tères reptiliens [queue, dents, ...])

            Un exemple d'évolution bien connue est celle du cheval, elle a duré 60 millions d'années. Les caractéristiques les plus importantes sont:

            - augmentation progressive de la taille;

            - acquisition de la monodactylie;

            - adaptation du pied à la course (sabot);

            - allongement général des membres;

            - allongement de la face;

            - spécialisation des molaires et prémolaires (herbivore);

            - modification de certaines parties du cerveau.

 

 

  1. l'évolution est buissonnante, elle ne se fait pas en ligne droite.

 

  1. l'évolution est discontinue, elle s'opère par pulsions successives (les formes intermédiaires font souvent défaut).

 

  1. l'évolution est irréversible; la probabilité pour qu'un organe disparu réapparaisse est nulle.

 

  1. l'évolution est limitée; elle est d'abord rapide, puis se ralentit et s'arrête. (ex: la réduction progressive du nom­bre de doigts est une ornière évolutive) Un excès de spéciali­sation aboutit à des monstruosités comme les dents gigantesques des tigres à canines en forme de sabre, comme la ramure de cer­tains cerfs (3m). Ces hyperspécialisations empêchent finalement l'individu de se nourrir, de se défendre ou de se déplacer. Elles diminuent les potentialités de l'espèce à s'adapter à une modification importante du milieu (en cas d'altération des con­ditions du milieu, une espèce s'adapte, émigre ou meurt).
  1. l'évolution est convergente. Par exemple, l'aile et la nageoire chez les vertébrés ont été inventées à plusieurs reprises à partir du membre antérieur. Ce sont des organes ho­mologues; c'est-à-dire ayant une origine commune mais une fonc­tion différente. Par contre, l'aile de l'oiseau et l'aile de l'insecte ont des origines différentes mais remplissent la même fonction, ce sont des organes analogues.

 

2.2.LES PREUVES ANATOMIQUES ET EMBRYOLOGIQUES.

 

 

            L'anatomie comparée a dévoilé depuis longtemps les homologies existant entre membres antérieurs des vertébrés, qu'ils marchent, nagent ou volent (voir schéma).

            L'étude du développement embryonnaire, des différents stades embryonnaires, permet de comprendre les relations entre espèces différentes et leur filiation (voir schéma).

            Rmq: C'est par l'étude des stades embryonnaires que la position systématique, voire la nature, de parasites très déformés a été comprise.